oh le froussard

Olà, olà, olà, du calme messieurs, attendez que je m’explique avant de monter sur vos grands chevaux. Je suis sortie une fois avec un tonton du Congo d'en face qui, de son propre aveu, se sentait désemparé par mon rapport décomplexé au sexe, du moins son désarroi provenait du fait que nous n’avions absolument pas la même définition de la "décomplexion" face aux choses de la chair. Comme beaucoup d’hommes, il confondait « liberté et performances sexuelles » avec « pratiques extrêmes ». En « bel étalon noir du sexe », rôle qu’il prenait très au sérieux et cliché dont il se voulait l’incarnation vivante, il fréquentait les clubs échangistes réservés aux vieux croutons de Paname, répondait au moindre appel du pied des bourgeoises en chaleur et consommait son lot quotidien de films porno « Black dicks, White chiks ». Et voilà qu’il tombe sous le charme de la petite négresse que je suis, alors qu’il s’était toujours juré de ne jamais posé ses yeux sur les créatures « stupides », « vénales » et « coincées du cul » que sont les filles « black ».

Dès nos premiers ébats, je sens comme un malaise… le gars est bien silencieux, alors qu’avant de passer à l’acte, il était intarissable sur le sujet. Intriguée par ce décalage, je lui demande si il y a un souci, si j’ai fait quelque chose qui ne lui plaît pas, et lui de me répondre qu’il me trouve très… « Lascive »… « Sensuelle »… « t’as vraiment l’air d’aimer ça… » . Il faut dire que j’ai une conception très « ludique » du sexe, pour moi ce n’est qu’un jeu et j’y mets beaucoup de fantaisie. J’aime les jeux de miroir, les dialogues salaces et/ou décalés, les petites recettes des femmes de mon pays qui rendent les mecs dingues au lit. Je me considère un peu comme une courtisane, qui sait donner du plaisir et ne fais pas tout un drame si elle n’en prend pas automatiquement. Je ne me prends pas au sérieux et je ne supporte pas les mecs qui se prennent très au sérieux, « relaxe baby, let’s have some fun ».

Sur le papier, tous les mecs rêvent de rencontrer une fille comme ça, non ?... Eh bien figurez-vous que mon érotisme mettait « bel étalon noir du sexe » trèèèèès mal à l’aise, il se sentait « dominé », m’avoua t’il… il n’arrivait pas à « me satisfaire », ajouta t'il… J’avais beau lui dire que j’étais tout à fait satisfaite, il était persuadé de ne pas « être à la hauteur »… Allez comprendre… Il avait des idées toutes faites sur les femmes, du genre « toutes les femmes sont clitoridiennes, c’est impossible qu’une femme puisse être clitoridienne et vaginale ». Et comme je ne rentrais dans aucun de ses clichés, il était désarçonné… Du coup, il se mit en tête de reprendre le dessus en m’imposant ses pratiques à lui. Il commença à me prendre la tête pour que nous allions dans ses boîtes échangistes, pour que je fasse ça avec une fille et qu’il regarde, et surtout, surtout, la sodomie était devenue son obsession…. Et comme je refusais tout net, « niet de chez niet », ses petits délires et il commença à m’accuser d’être « coincée »… un comble… en gros, il ne recherchait pas une femme qui aime le sexe, mais une actrice de film X. je l’ai largué vite fait, bien fait , et l’ai renvoyé sauter ses petites bourgeoises qui simulent l’orgasme avant même qu’il ait fini de retirer ses chaussettes… Je crois que beaucoup d’hommes ont un problème avec le désir féminin, le vrai, celui qui n’est pas conditionné par des clichés du type « les blacks en ont des grosses et font l’amour sans se fatiguer ». Ils sont persuadés que le fait de correspondre à cette image suffit à satisfaire une femme, alors que non les amis, le sexe c’est beaucoup d’imagination, d’attention, d’adaptation et un peu de kiki…
COFFEE
c'est sur un blog que j'ai pri le texte le blog des tantineles tantine