La mariée n'était pas vierge

Le Tribunal de grande instance de Lille, dans le nord de la France a donné raison à un mari qui a invoqué le mensonge et la tromperie de sa toute nouvelle épouse pour demander l’annulation de son mariage. La mariée n’était pas vierge contrairement à ce qu’elle avait affirmé à son fiancé devenu son époux.

Lui est ingénieur, la trentaine, elle est étudiante. Il voulait comme toute sa famille une femme célibataire et chaste. Elle a affirmé qu'elle l'était. Le mariage a lieu en grande pompe mais au cours de la nuit de noces, le marié découvre que son épouse lui a menti.

Il débarque alors au milieu des invités qui sirotent leur dernier verre pour révéler l'affaire. Résultat : son père ramène immédiatement la nouvelle belle-fille chez ses parents et dès le lendemain l'époux cherche à faire annuler son mariage. Il s'estime victime d'une erreur et invoque l'article 180 du code civil.

Une procédure rare utilisable par un époux qui considère avoir été trompé sur une qualité essentielle de l'autre, pour lui la virginité l'était. Devant le Tribunal la jeune femme a reconnu avoir menti et son mari a rajouté qu'il ne pouvait bâtir une union sur un mensonge. Le Tribunal de Lille a donc annulé le mariage.

Reste à savoir si ce jugement fera jurisprudence pour les jeunes femmes poussées dans les bras d'un mari qu'elles ne désirent pas ou si au contraire il va contribuer à remplir les salles d'attentes des médecins qui pratiquent les reconstitutions d'hymen.